vendredi 7 décembre 2007

Tiny vessels



Tu te tenais là sous ce porche, l’air bouleversé. Il faisait nuit, nous discutions, des gens allaient et venaient et la pluie tombait. Quelque chose était en train de se produire, une affinité, une adéquation, et le monde continuait de s’agiter autour de nous. C’était comme si personne ne semblait avoir remarqué l’intensité de cette mise en scène. Nos regards se croisaient à peine et pourtant je me rappelle l’étrange lueur de tes yeux. Tu n’osais pas bouger, de peur que cet instant se disloque et finalement, tu t’es assis, en soupirant. Je me suis assise aussi, je t’ai regardé et doucement j’ai posé ma tête contre ton épaule, quel mot quelle phrase aurait pu être plus expressif que ce geste?